Expédition de l'Escadre "OSS" du Capitaine Seillière

Alors qu'à l'extérieur de la zone d'influence gravitationnelle du trou noir, le temps se déroule à vitesse normale, au sein de ce dernier, pour Seillière et son équipage, il se dilate et s'étend, une heure devenant un mois. Derrière eux, les Xenos pourraient plonger à leur poursuite, bien sûr. Ou même utiliser la dilatation temporelle pour accélérer la cadence de tir de leur armement, mais ces derniers se montrent patients, et au lieu de ça, préfère simplement attendre à l'extérieur de l'orbite, tournant paisiblement autour du trou noir, et procédant aux réparations nécessaires sur leurs appareils, afin d'être frais et dispos, et de régler la question de manière définitive lorsque l'équipage du capitaine Seillière décidera finalement de quitter la sphère d'influence du trou noir.

Pendant ce temps là, Seillière et ses hommes parviennent toutefois finalement à localiser les vers Xenos sur deux des quatre cargos civils, et à désamorcer les traqueurs, ce qui semble déclencher une réaction des Xenos à l'extérieur de la bulle gravitationnelle. En effet, après une heure de vol, Seillière est soudainement appelé à la console de ses scanners. L'officier radariste a une très mauvaise nouvelle à annoncer :

[Radariste] Emission d'hypermatière détectée sur la position des vaisseaux Xenos monsieur ! Regardez ça il y a au moins un croiseur additionnel qui vient de rejoindre le combat, deux destroyers et trois nouvelles corvettes. C'est toute une flotte qui a suivit ces pauvres bougres de ce côté-ci du trou noir !

Toutefois, il est désormais trop tard pour prévenir l'Amirale Corde et le Rhine ... D'abord parce que la bulle de dilatation temporelle rendrait le message parfaitement illisible (un message de plusieurs minutes durerait une ou deux secondes), et ensuite parce que de toute façon, l'écho radar du Rhine est clairement visible maintenant à proximité du trou noir. Dans trois jours, dans sa ligne temporelle, l'Amirale Corde engagera le combat.

Et à l'évidence les Xenos ont engagé un appareil de toute première qualité contre elle : les échos radars révèlent un croiseur lourd de classe Ockrichina ...

Les lumières à bord du cuirassé virèrent à une teinte violacée lorsque dans un éclat argenté, il surgit de son transfert Benevides à quelques encablures du trou noir. Sur le pont, les hommes étaient soigneusement sanglés dans leurs sièges, prêts à passer à l'action, et Ori'n s'était installée derrière son pupitre de commandement. Assise sur son fauteuil, elle trônait à l'arrière du CIC, alors que devant elle, assis devant des dizaines d'écrans, ses hommes compilaient données et informations. Les premiers rapports arrivèrent rapidement :

[Technicien navigation] Sortie de transfert terminée. Fin de l'alerte noire.
[Officier radar] Dix échos Xenos en standby dans le système, ils semblent attendre à proximité du point de sortie du Capitaine Seillière et du convoi madame.
[Officier scanners] Je détecte la présence d'un croiseur lourd dans la formation Xenos.
[Ori'n Corde] Ah. Heureuse d'apprendre que je ne me suis déplacée pour rien. Contactez le pont d'envol, et dites-leur que je veux tout nos escadrons prêts au décollage dans soixante heure. Faites leur également savoir que les escadrons Silver, Iron, Gold, Nickel et Cobalt devront être en vol dans soixante-dix heures. AVANT le contact avec les Xenos. Navigation, définissez un cap vers la position ennemie, et filez de toute la puissance des moteurs. Réduisez les quarts, et prenez tous un repos bien mérité messieurs dames. Dans trois jours, nous engageons l'ennemi.

Sur ce, Ori'n laissera la passerelle au Capitaine Jonathan Corde et se retira pour prendre des nouvelles de la flotte et du capitaine Petrov. Ainsi qu'une bonne nuit de sommeil ...

Trois jours plus tard

Le Rhine fonçait maintenant à toute allure en direction du trou noir, à plus de soixante mille kilomètres par heure. C'était une fusée se dirigeant droit sur les ennemis de la Fédération, un projectile de métal et de technologie envoyé contre l'ennemi qui semblait les attendre de pied ferme. Dans le poste de contrôle, chacun retenait son souffle. Seule Ori'n semblait afficher une confiance déterminée, un petit sourire dessiné au coin de son visage. Autour du cuirassé, les chasseurs avaient décollé. En formation, ils virevoltaient autour du bâtiment. A la droite de l'Amirale, Jonathan, qui se mettait généralement en retrait quand Ori'n n'avait pas toute une flotte à commander, se tourna vers l'officier des communications :

[Cpt. Jonathan Corde] A tous les chasseurs, rapport de situation.

Les hauts parleurs du CIC crachotèrent alors que les différents leader de groupe donnaient le statut de leurs escadrons :

[Cpt. Myagi Henei] Silver Leader, au rapport.
[Cpt. Ludwig Stauffenhauer] Iron Leader, en attente.
[Cpt. Helen Palmer] Gold Leader, en attente.
[Cpt. Maria Izquierda Selva] Nickel Leader, paré à nous salir les mains.
[Cpt. Maxence Colbert] Cobalt Leader, en attente.
[Adm. Ori'n Corde] A tous, ici l'Amirale Corde. Aujourd'hui nous avons rendez-vous avec de vieux amis pour une petite fête de bienvenue. Comme d'habitude, et comme à chaque fois, vous ferrez votre devoir, vous ne décevrez pas la flotte, et vous garderez votre calme et votre sang froid. Aucun appareil Xenos ne doit réchapper de ce combat. Nous sommes ici pour les écraser, et pour prendre un petit morceau de notre vengeance. Je sais que j'ai avec moi le meilleur équipage de la Fédération, et les hommes et les femmes les plus courageux de cette galaxie comme de l'ancienne. Vous ne faillirez pas. Vous ne paniquerez pas. Vous serez digne des insignes que vous portez, de vos ancêtres, et de la flotte que vous avez jurer de protéger. Aujourd'hui vous les garants de deux mille ans de tradition spatiale. Vous ferrez honneur à cet héritage. Messieurs-Dames, à vos postes ...
[Cpt. Jonathan Corde] Le sort en est jeté ?
[Adm. Ori'n Corde] Non. Let loose the dogs of war ...

Et comme Ori'n l'avait ordonné au préalable, le Rhine engagea le combat de toute la puissance de ses armes. Bien qu'il était encore loin des appareils Xenos, ses quatorze lances-missiles verticaux verrouillèrent les deux destroyers à l'arrière babord de la formation Xenos, et lâchèrent une première salve d'ogives longue portée dans leur direction ... Quelques secondes plus tard, l'artilleur principal donna le signal fatidique :

[Artilleur principal] Solution de tir confirmée sur le Concara.
[Adm. Ori'n Corde] Feu à volonté.

Un rayon d'énergie ardente fila alors à travers l'espace pour se perdre dans le vide intersidéral en direction de sa cible tandis qu'autour du Cuirassé, les escadrons Silver et Iron volaient en formation rapprochée pour couvrir la flotte en mouvement, et surtout, les escadrons Nickel et Cobalt, qui, dès qu'ils arrivèrent à portée des Destroyers ennemis donnèrent à leur tour le signal :

[Cpt. Maria Izquierda Selva] Nickel Leader à Papa Ours, Solution de tir confirmé sur le Ocshall.

Ori'n hocha simplement la tête, et le capitaine du pont d'envol répondit alors :

[Cpt. Maria Izquierda Selva] Allez-y Nickel, envoyez la sauce !

Et brutalement douze missiles anti-navires filèrent depuis les ailes des chasseurs bombardiers de l'escadron Nickel, tandis que quelques instants plus tard, l'escadron Cobalt demandait la même confirmation sur le Sargoth. L'assaut initial fit ainsi voler une nuée de missiles contre les Xenos qui se trouvaient en position relativement défavorable.

[Cpt. Jonathan Corde] A tous les appareils, engagez les manœuvres évasives et préparez-vous à la riposte !

Le tir de barrage initial du Rhine devait en effet rencontré un certain succès. En effet, les Xenos subirent en plein les tirs dévastateurs des missiles du Rhine, le Fulkrum encaissa des dommages importants sur sa coque, bien qu'aucun des missiles du Rhine ne pénétra, tandis que le Cariale fut très sévèrement amoché par la salve de missile. L'un d'entre eux pénétra même le blindage et explosa à l'intérieur du destroyer. Le tir de lance à particule du cuirassé toucha par ailleurs le Melvana d'un seul coup de sa lance à particule. La corvette serpenta d'abord entre les tirs, esquivant le long rayon d'énergie ardente avant que celle ne la touche finalement en plein, sectionnant l'appareil en deux. Quand aux tirs des escadrons Nickel et Cobalt, ils infligèrent des dégâts superficiels aux destroyers à l'arrière de la ligne Xenos.

Ces derniers, cependant, étaient loin d'être aux abois. Ainsi, leurs navires se mirent rapidement en formation derrière leur bâtiment principal, formant une solide ligne de bataille avant de changer de cap pour éviter un affrontement qui serait mortel pour les deux camps en cas de combat rapproché. Les Xenos restaient cependant incapable d'aligner leurs lances à particule du fait de ce choix et de la lenteur de la mise en œuvre d'une formation de combat. Ils se bornèrent ainsi à un tir de saturation de tout leurs missiles antinavires en direction du Rhine, tandis que le Capela O'Rig expédiait une salve de ses missiles anti-aériens contre les escadrons déployés par le capitaine Corde. Le Rhine essuya l'attaque sans trop de dommages (15 Dégâts des corvettes, 207 dégâts des Destroyers, 162 Dégâts du croiseur lourd). Mais toute la carlingue du vaisseau trembla sous les bombardements répétés des missiles qui ne parvenaient toutefois pas à perforer son blindage ... En revanche, le tir de barrage des missiles anti-aériens fut dévastateur. L'escadron Silver perdit six appareils, l'escadron Iron, huit, l'escadron gold fut annihilé, l'escadron Nickel deux, et l'escadron Cobalt un appareil. Fort heureusement, les vaisseaux se remplacent, et la plupart des pilotes réussirent à s'éjecter avant que leurs appareils ne soient détruits. Seuls six morts étaient à dénombrer.

Ori'n tiqua en entendant le décompte des pertes par son chef de pont. Elle transmis immédiatement l'ordre à ses escadrons de lâcher tout les missiles qui leur restaient avant de retourner à bord du Rhine. Ces pertes auraient parfaitement put être évitées et leur mort pesait sur ses épaules à elles. Si elle avait été un peu plus prudente, elle aurait sans doute put assurer à ces six pilotes de rentrer au bercail indemne. Enfin, sa stratégie n'avait pas changer. Il fallait se débarrasser d'abord des destroyers ennemis pour amoindrir les dommages potentiels infligés par les lances à particules ennemies avant de se retourner contre le croiseur lourd. Elle laisserait les corvettes au capitaine Seillière lorsqu'il arriverait, ainsi que la tâche d'assister les chasseurs dans le maintien de la supériorité aérienne.

[Adm. Ori'n Corde] Contactez Fennigham et l'escadron rouge. Qu'ils se tiennent prêt à décoller avec une compagnie Sceldaronienne à leur bord, et aillent récupérer les survivants. Il faudra également qu'ils abordent les épaves Xenos pour s'assurer que nous puissions récupérer quelque chose. Vu les dommages que subit le Rhine, un peu de technologie Xenos ne nous ferra pas de mal. Manœuvrez pour nous placer de flanc, et à la limite de la portée des lances à particules. Nous devons d'abord nous débarrasser de l'Ocshall, puis nous remontrons la ligne ennemie. On se reprend messieurs-dames, et on garde son calme, tout ça est loin d'être terminé !

Le cuirassé entama aussitôt une manœuvre visant à le positionner à la limite de la portée des lances à particules ennemies tout en se plaçant de telle sorte à case ses propres tirs dans la flotte ennemie en toute tranquillité. Dans le même temps, les chasseurs libérèrent un essaim de missiles en tirant toutes les réserves qui leur restaient sur le Sargoth. Quand au Rhine, il lâcha une nouvelle volée de sept missiles ASSM sur le Sargoth et une autre sur l'Ocshall, et aligna sa lance à particule pour détruire le destroyer de queue ennemi.

Le Capitaine Seillière et ses équipages se préparaient à la sortie de l'orbite du trou noir, et à l'affrontement auquel ils allaient devoir prendre part. Désireux de maximiser les chances de victoire, l'officier réclama avoir un entretien avec le professeur à bord du Dunkerque.

Cpt. Ernest-Antoine Seillière : Professeur, je suis le Capitaine Seillière, de la Flotte Fédérale. Dans quelques minutes, nous allons rejoindre le champ de bataille où notre Amirale est déjà entrain de combattre, afin de maximiser nos chances de survie, je vous saurez gré de collaborer avec notre escadre et de prodiguer conseilles et amélioration techniques pour maximiser notre efficacité contre notre ennemi commun.

Suivant les trajectoires calculés plus tôt, l'Escadre OSS obliqua de l'orbite du trou noir quelques longues minutes plus tard, chaque vaisseau étant escorté par son escadre de drones, et tous purent assister au spectacle qui se profilait devant eux. La lance à particule du Rhine venait de couper en deux l'une des corvettes et fonçait à toutes allures pour se replacer alors que les missiles Xénos venaient d'infliger de lourdes pertes dans les rangs des chasseurs fédéraux. Quelques minutes plus tard, le Rhine répliquait de nouveau en direction des frégates. Espérant profiter d'un quelconque effet de surprise, le Capitaine Seillière décida d'engager le combat immédiatement.

Cpt. Ernest-Antoine Seillière : Que le Champagne tire tous ses missiles sur la corvette Kypyrai. Le Dunkerque et ses drones feront de même sur le Myrka.

Une fois les missiles en course vers leur cible, le Dunkerque ordonna le retour de ses drones dans les hangars pour ravitaillement des missile, puis l'escadre entière partit plein gaz vers le Rhine, où l'Ardenne et ses drones lancèrent leurs missiles contre la corvette en queue de peloton. Les drones du Champagne firent de même, tirant 12 de ses 24 missiles, puis l'escadre (Pas les drones) procéda à des manœuvres évasives.

La lance à particule du Rhine expédia un rayon de lumière ardente droit sur l'Ocshall qui manoeuvra rapidement pour éviter les tirs du Cuirassés, mais la lance le suivait et lui collait au train, au point qu'elle entra en collision avec le destroyer à deux reprises. Ceci dit, ses barrières arrêtèrent le tir en crépitant, clignotèrent un instant, puis furent désactivées par la force de l'impact. La lance à particule déchira la coque du Destroyer de part en part, lui infligeant 168 points de dégâts. Aussitôt, le destroyer se sépara de la trajectoire des lances, enclenchant une ascension en chandelle, uniquement pour être cueilli un peu plus haut par les sept missiles tirés par le cuirassé. Ces derniers éclatèrent tout autour du destroyer. Deux d'entre eux furent arrêtés par ses barrières, trois déclenchèrent leur explosion sans avoir atteint leur cible, et deux autres explosèrent contre la coque, sans parvenir à la perforer. La salve tirée contre le Sargoth fut beaucoup plus efficace. Elle toucha à six reprises le destroyer Xenos, et seule deux d'entre eux furent arrêtés par les barrières. Le reste ne pénétra certes pas le blindage, mais infligea tout de même 48 points de dégâts à l'appareil Xenos.

Les chasseurs du Rhine lachèrent à leurs tour leurs propres salves contre le Sargoth. Le tir de saturation des missiles anti-aériens des SF-296 eut alors un résultat particulièrement probant, infligeant 83 points de dégâts au destroyer Xenos. Les missiles multi-rôles infligèrent ensuite 41 points de dégâts au Destroyer. Puis, ce fut au tour des bombardiers de passer à l'assaut. Leur salve de missiles anti-navires infligea 40 points de dégâts au Sargoth, et leur salve de missiles multi-rôles acheva le destroyer.

L'attaque de l'escadre OSS suivit. Le Kypyrai fut ainsi la cible des attaques du Champagne, qui ne réussit cependant à scorer qu'un seul tir : un missile multirôle qui infligea 6 points de dégâts à la corvette. Le Dunkerque toucha ensuite par deux fois le Myrka avec deux missiles multi-rôles, mais l'ensemble de ses missiles anti-navires furent arrêtés. Fort heureusement, ses drones sauvèrent la situation en touchant à de multiples reprises la corvette qui fut bientôt transformée en une épave fumante. Le Salness fut également touché par deux salves de missiles anti-navires qui lui infligèrent 11 points de dégâts, avant que l'Ardennes ne vienne lui caser à son tour une salve de missiles MR pour 7 points de dégâts supplémentaires.

Les Xenos ne restèrent cependant pas inactifs. Et bientôt, l'Ocshall, qui avait encaissé le gros des tirs en provenance du Rhine, ouvrit à son tour le feu sur ce dernier avec sa lance à particules et ses missiles anti-navires, tout en déployant ses escadrons de drones. Les défenses du cuirassé terrien encaissèrent le gros du tir énergétiques, mais subirent tout de même 205 points de dégâts, tandis que les missiles anti-navires étaient quasiment tous arrêtés par les barrières du cuirassé, à l'exception d'un seul, qui n'infligea que des dommages superficiels. Ceci dit, constatant que la bataille était visiblement déjà perdue, après les importants dommages subit par leur escadre, les Xenos résolurent rapidement qu'il était temp d'abandonner le combat. Ou en tout cas, c'est ce qu'ils paraissaient : des concentrations d'hypermatières apparurent à l'endroit des vaisseaux Xenos sur tout les écrans de contrôle. Ceci dit, il pouvait très bien s'agir également d'une manoeuvre de combat. Tout les Xenos ne procédaient pas à des opérations aussi risquées (de surcroît en orbite d'un trou noir), mais on avait déjà vu des escadres entières de bâtiments lourds se repositionner dans une bataille à l'aide de micro-sauts hyperspatiaux ... Et si l'on observait la situation de la flotte Xenos, elle était pour le moins ... Mauvaise : tout leurs vaisseaux, ou presque, étaient dans l'incapacité de riposter aux attaques du Rhine. Et si l'on en croyait les immenses essaims de drones qui venaient de décoller des vaisseaux Xenos, ces derniers ne semblaient d'ailleurs pas avoir dit leur dernier mot ... En attendant, il restait encore un quart d'heure avant ce saut ...