Fondation

Fondation

La colonie s'agrandissait. Autour des vaisseaux coloniaux, les premiers bâtiments en dur de cette dernière commençaient progressivement à apparaître. L'un des premiers qui fut terminé fut "l'Amirauté" : une grande construction en préfabriqué, sans charme et sans fioriture, massive, fonctionnelle ; un énorme bloc de béton et d'acier aux fenêtres carrés et aux murs gris : le centre à partir duquel le gouvernement de la colonie allait se développer. Pour l'instant, il trônait au bout d'une large avenue ou des jardiniers urbains étaient en train de planter deux rangées de peupliers terriens. Tout au bout de cette avenue, l'un des principaux vaisseaux coloniaux était posé, et des camions déchargeaient chaque jours les tonnes de cargaisons qui marquaient la naissance de cette colonie.

Concord était un monde difficile, dur avec ses habitants : un gigantesque océan d'ou émergeaient quelques chapelets d'îles escarpées. Mais c'était un monde magnifique aussi. Des falaises de craie blanche plongeant dans un océan azur, des pinèdes d'un vert pâle couvrant une terre jaune ou ocre selon les endroits, des forêts d'arbres faisant penser à des cyprès, quelques palmiers et côcotiers locaux, et une mer à perte de vue, d'un bleu azur aveuglant : tels étaient les paysages de la planète. New Providence était construite tout au fond d'une grande baie qui donnait un aperçu magnifique de ce que la planète avait de mieux à offrir. La ville, construite sur un terrain "relativement plat" (c'est à dire un terrain ou les pentes les plus fortes n'excédaient pas 15%) commençait à sortir de terre. En bas, prêt de la mer, le gigantesque complexe industriel qui marquerait le cœur de la cité, et serait agrémenter d'un port, sortait lentement de terre.

Ori'n et le Commodore Tusk se tenaient sur le parvis de l'Amirauté : une esplanade de dallage rose et blanc, orné de quelques buissons et petits arbres soigneusement entretenus. Certes il y avait encore des cargos coloniaux partout, des grues et des engins de chantiers qui circulaient dans tout les sens. Mais la colonie commençait doucement à ressembler à ce qu'ils avaient connu.

[Cmdr. M. Tusk] On se demanderait presque ce que des militaires comme nous vont bien pouvoir faire de leur vie sur cette nouvelle planète.

Ori'n sourit, et jeta un rapide coup d'oeil à la bague qu'elle avait au doigt.

[Adm. O. Corde] Je sais exactement ce que j'ai prévu de faire dans les trois prochains mois, personnellement.

Elle lui sourit. Tusk lui rendit son sourire et tira une longue bouffée sur la cigarette qu'il venait d'allumer.

[Adm. O. Corde] On se pose sur un monde à l'atmosphère respirable, et tu es déjà en train de le polluer ?
[Cmdr. M. Tusk] Et bien ... Je suppose que la production de tabac ne fait pas partie de l'agenda prioritaire de la colonie. Donc je profite de mon dernier paquet Ô Amirale Tyrannique.

Ori'n ne dit rien. Cela faisait un mois qu'ils étaient fiancés. Et le mariage était prévu pour 4302, du moins le grand mariage officiel : une vraie célébration d'Etat. L'Amirale en avait déjà des maux de tête. Hélas, personne ne semblait vouloir assumer sa charge. Elle était donc cheffe d'Etat par ... défaut ? Et à ce titre, son mariage figurait parmi les grands évènements qui intéressaient au plus haut point son peuple. Entre autre chose. Elle devait cependant aussi penser à organiser des funérailles dignes de sa mère. Une héroïne de guerre méritait un monument ... Quelque chose en tout cas, pour que l'on se rappelle d'elle.

Mais dans l'instant, si elle avait accompagné la pause cigarette de son compagnon, c'était surtout pour pouvoir respirer un peu d'air frais avant de devoir rejoindre les Commodores Derreck et Hackermann, ainsi que Dina à l'intérieur. Le Général Herrmann Von Karlstadt se joindraient à eux, de même que quelques ingénieurs et chercheurs en charge des opérations de la colonies. Dix huit millions de personnes venaient de se poser sur Concord et tout ce petit monde représentait ce qu'il y avait de plus proche d'un gouvernement pour le tout jeune Protectorat.

Tusk finit sa cigarette, et écrasa le mégot dans un cendrier. Puis, tout deux rejoignirent les halls silencieux du centre gouvernemental. Ils furent conduit par une secrétaire militaire jusqu'à la salle de conférence ou devait se tenir la réunion du "Conseil". Tout le monde les attendait déjà. Tusk alla s'installer dans l'assistance, à l'arrière, tandis qu'Ori'n rejoignait l'estrade. Elle se sentait un peu comme un professeur s'apprêtant à donner un cour.

[Adm. O. Corde] Bon. Vous me connaissez tous. Moi et les discours solennels ça a toujours fait deux. Donc on va pas y aller par quatre chemins hein. Concrètement, Dina, peux-tu nous faire un point sur l'avancement de la colonie.

[Spc. D. Quayl'Umbra] Nos services ont quasiment terminé le développement de la zone industrielle. Pour l'instant tout est connecté aux réacteurs de nos vaisseaux. On a trouvé plusieurs gisements de fer, de platine, de Zinc et de Nickel dans les montagnes environnantes, et nos mineurs sont déjà au travail. Pour l'instant nous ne produisons pas de nourriture, et nous n'avons pas d'approvisionnement énergétique, donc tout ça fonctionne sur nos réserves. Il va sérieusement falloir résoudre cette situation rapidement. Cependant, ce n'est pas un problème trop grave dans la mesure ou nous avons à peine utiliser la moitié de nos ressources embarquées. En revanche, on manque cruellement de main d'oeuvre. Et c'est d'avantage ça qui m'inquiète. Sans nouveaux bras, la colonie ne pourra pas du tout se développer. Hors, on va avoir besoin qu'elle se développe si on ne veut pas transformer nos ingénieurs industriels et nos chercheurs en agronomes.

Pour ce qui est du travail de recherche et du progrès technique, nous avons beaucoup des anciennes connaissances de la Voie Lactée a "redécouvrir". J'ai donc chargé les gars de la troisième de mettre sur pied un programme d'assignation des ressources pour démultiplier nos capacités de recherche. Le Général Von Karlstadt pourra vous faire un point sur la question bien mieux que moi.

Karlstadt hocha la tête. Il reprit rapidement :

[Gen. H. Von Karlstadt] Affirmatif madame. Les gars de la troisième font des merveilles. D'ici la fin de cette année, nous aurons une seconde équipe à pied d'oeuvre pour les progrès techniques et scientifiques. Et madame Quayl'Umbra s'est déjà proposée pour rassembler nos meilleurs ingénieurs et travailler à l'amélioration de nos capacités industrielles. Bref, sur ce front là, nous sommes tout à fait dans les délais.

Ori'n hocha la tête et nota l'avancement de la situation sur son bloc de données personnel. Elle reprit à l'attention de l'assistance.

[Adm. O. Corde] Le manque de main d'oeuvre risque donc d'être notre principal problème dans les années à venir. Pour le combler je crois que nous n'avons pas trente six solutions. Les rumeurs courent un peu partout sur les millions de personnes qui tentent de fuir la Voie Lactée. Et un grand nombre se dirigera immanquablement vers New Eden. La flotte doit donc se déployer et retrouver ces cargos éloignés. Nous constituerons trois escadres pour ce faire.

La première rassemblera le Cernesta, le Platée et le Chéronée, ainsi que les Destroyers Trafalgar et Khalkin gol. Le Croiseur Lourd Strasbourg rejoindra également cette escadre avec six cargos de colonisation. Sous le commandement du Commodore Helena Derreck, ils partiront pour une mission de un an et demi dans les systèmes environnants. Commencez par Phi Inanis. Puis, sentez vous libre de faire comme bon vous l'entendez. Mais soyez de retour pour la Mi-4303 à Concord.

La seconde escadre rassemblera l'Aldebaran, le Stalingrad et le Trident, ainsi que les destroyers Midway et Richmond. De plus je vous assigne le Cipritine Commodore Hackermann. Votre mission sera de reconnaître le système Gamma Inanis et de poursuivre votre patrouille dans les systèmes voisins dans la mesure de vos moyens, pour être de retour à Concord à la mi-4303. Vous bénéficierez aussi du soutien de 6 cargos coloniaux pour ces opérations.

Soyez également vigilant quand aux activités pirates. Engagez l'ennemi si nécessaire, mais préservez vos appareils tout les deux s'il vous plait. Vous devrez être prêt à partir dans deux mois.

Général Von Karlstadt, je vous place sous le commandement direct du Commodore Tusk, qui prend dès à présent le commandement de la défense locale de Tau Inanis. Vous avez deux missions tout les deux : tout d'abord organiser des patrouilles dans notre système pour y assurer notre souveraineté, et ensuite, procéder à l'exploration complète de Concord et des autres planètes du système. Il y a peut-être quelque chose que nous avons raté, et je souhaite une cartographie complète de nos territoires.
[Cmdr. H. Derreck] Nos ? Dois-je comprendre que l'ensemble du système est désormais considéré comme un territoire du protectorat ?
[Adm. O. Corde] Exact. Assurez-vous que les flottes qui le traversent n'y restent pas trop longtemps. Sans faire preuve d'agressivité excessive.

Corde jeta un regard noir à Hackermann. Même si elle savait qu'il avait agit en croyant bien faire, elle n'avait toujours pas digérer l'accueil qu'il avait réserver aux Néo-romains l'année dernière. Alors même qu'elle s'efforçait de maintenir de bonnes relations avec les autres flottes de réfugiés, ses propres subalternes leurs braquaient des CAMs sur la figure ...

[Adm. O. Corde] Vous avez vos ordres messieurs dames. Rompez.

Spoiler:

Premier plan triennal

Ori'n passait en revue les rapports relatifs à l'exploitation et au développement de la colonie de Concord. Celle-ci commençait lentement à se développer et à gagner en capacité de production. Pour une raison qui lui était toutefois inconnue, Concord semblait être devenue un lieu de villégiature privilégié pour de nombreux Marnariens qui fuyaient la tyrannie Xenos. Ori'n ne pouvait cacher sa satisfaction de constater que les idéaux qui avaient guidé la fédération semblaient contagieux, et se répandaient parmi la population de ses ennemis. Mais elle ne pouvait non plus ignorer la contrariété que le débarquement de seize millions d'entre eux provoquait chez elle. Tout les résidents de la voie lactée n'étaient pas des idéalistes et des tendres. Les minorités bathuriennes devaient déjà être protégées, et voilà qu'elle aurait maintenant à gérer un grand nombre de citoyens Marnariens : l'ancienne espèce qui constituait le cœur des armées Xenos. Il allait être difficile au Concordien moyen d'accepter de vivre aux côtés de ceux qui, il y a moins d'une décennie, braquaient encore des armes sur leurs villes. Depuis son bureau du centre administratif de New Providence, elle pressa l'interrupteur qui la reliait à son secrétaire particulier, l'adjudant Loan Nguyen.

[Adm. O. Corde] Nguyen, contactez la station Radio Libre, et débrouillez-vous pour qu'ils me casent une allocution d'ici la semaine prochaine dans leur grille de programmes. Faites-moi ça avant la réunion du Big Board de ce matin s'il vous plait.
[Adj. L. Nguyen] Madame, j'allais vous appeler. Le Général Von Karlstadt vient de passer. Ils vous attendent depuis cinq minutes.
[Adm. O. Corde] Quoi ? Il est déjà la demi ?
Adj. L. Nguyen] Tout juste madame. La réunion commence à l'instant.

Ori'n soupira longuement. Nguyen était loin d'être incompétent mais il y avait tellement à faire, tellement d'affaires en suspend et de dossier à traité, que l'un et l'autre ne savaient plus vraiment ou donner de la tête, et passaient leur temps à décaler des réunions, à refuser des rendez-vous, et à remettre à plus tard des choses que de toute façon, ils n'avaient pas le temps de faire tout de suite. L'Amirale commençait à se demander si, au lieu d'un aide de camp, elle n'allait pas devoir assembler tout un cabinet. En fait, c'était une bonne idée ...

[Adm. O. Corde] Bon. Faites moi ça s'il vous plait. J'y vais. Et trouvez un moment pour identifier une demi-douzaine de profils utiles pour vous seconder dans vos tâches. J'ai l'impression qu'à deux, on ne tiendra pas six mois de plus sans faire une rupture d'anévrisme ...
[Adj. L. Nguyen] Oui madame.

Elle ramassa la demi-douzaine de feuillets et de dossiers non triés qui envahissait son bureau, et les fourra précipitamment dans sa malette, se rua devant son miroir, histoire de s'assurer qu'elle faisait bonne impression, constata qu'elle s'était coiffée avec l'oreiller ce matin, qu'elle portait un treilli de combat et pas un uniforme, et que ses yeux était soulignés par d'épaisses cernes. Précipitamment, elle se fit donc couler un café, noua ses cheveux en une queue de cheval dans sa nuque, lissa son treillis du plat de la main, et saisit sa tasse avant de filer en réunion. Tant pis pour l'apparence, elle avait d'autre chats à fouetter pour le moment. Et Karlstadt pourrait lui faire toute les remarques qu'il voudrait sur le protocole, elle n'en avait strictement rien à faire.

D'un pas précipité, elle croisa plusieurs employés du gouvernement dans les couloirs, leur adressa un simple signe de la tête quand eux lui rendait un salut tout à fait militaire, et rejoignit la salle du Big Board. C'est comme ça qu'on avait finit par appeler le conseil qui rassemblait les Commodores Tusk, Hackermann, et Derreck, la Spécialiste Quayl'Umbra, l'Amirale Corde et le Général Von Karlstadt : ils étaient ce qui s'approchait le plus d'un gouvernement colonial ...

En trombe, elle entra dans la salle, posa sa tasse devant sa place et jeta ses dossiers devant elle.

[Gèn. K. Von Karlstadt] Amirale ? L'Adjudant Nguyen ne nous honore pas de sa présence aujourd'hui ?
[Adm. O. Corde] Non général. Il a du travail. Mais puisque vous semblez attachés à la présence d'un secrétaire de séance, pourquoi est-ce que vous ne vous en chargeriez pas ?

Elle lui lança un stylo et une feuille de papier puis balaya la salle du regard. Il fut rapidement évident qu'elle n'était pas la seule à être surmenée. Ils s'étaient tous pliés en quatre pour arriver à l'heure, mais à l'évidence, elle n'avait pas suffisamment insisté en réveillant le commodore Tusk ce matin. Le regard perdu, hagard, il fixait les remous sombre de sa tasse de café avec un air endormi. A côté de lui, Von Karlstadt relisait ses notes précipitamment et répondait encore à des e-mails envoyés par ses officiers répartis dans tout le système. Il n'avait pas fermé les trois derniers boutons de sa chemise, et ses cheveux ébouriffés, son regard fuyant et les spasmes qui agitaient sa main ne trompaient personne. Soit il avait abusé de la caféine, soit il avait mit la main sur un stock de cocaïne. Enfin, en face de lui, Dina relisait le rapport de la troisième division sur l'établissement d'un système administratif performant pour coordonner les travaux de recherches et de centralisation des connaissances de la voie lactée. Elle semblait moins perdue que les deux autres. Mais on devinait que le stress, les nuits blanches, et la surdose de café commençait à faire leurs effets.

Ori'n souffla. Ils étaient tous dans la même galère. Inutile de leur sauter à la gorge.

[Adm. O. Corde] Bon les gars, je crois qu'on est tous au bout du rouleau. La première mission que je vous donnerai aujourd'hui sera donc de vous trouver une tripotée d'aides de camps et de secrétaires dignes de ce nom parmi la population. Faites-en votre priorité d'ici la semaine prochaine, parce qu'on ne pourra pas continuer à ce rythme très longtemps.

Hormis cela, nous avons plusieurs choses à voir aujourd'hui. Et notre problème numéro un, ce sont les Marnariens. Force est de constater qu'ils ont débarqué en masse, et que c'est un problème. Ils risquent de provoquer des tensions dans la population, et ont quasiment doublé notre nombre de bouches à nourrir, sans parler de leur inaction, et de la crainte qu'ils pourraient provoquer parmi nos concitoyens. J'ai déjà pris des dispositions pour une allocution radiophonique la semaine prochaine visant à rassurer nos concitoyens. Cependant il va falloir accompagner cela de mesures concrètes.
[Spc. D. Quayl'Umbra] Il faut commencer par les occuper. Si ces Marnariens sont mis à contribution pour travailler parmi la population, on devrait pouvoir faire en sorte de montrer qu'ils sont utiles à la colonie, et sont venus pour travailler avec nous.
[Gén. K. Von Karlstadt] J'ai combattu les Marnariens pendant des années. Et je dois avouer qu'ils font de sacré soldats. Peut-être pourrions nous leur proposer de compléter les effectifs de l'armée ?
[Cmdr. M. Tusk] Sans vouloir être raciste, ça me semble une très mauvaise idée. Mettre un fusil dans les mains d'un Xenon à l'heure actuelle me semble être le meilleur moyen de provoquer des tensions sociales non souhaitées.
[Gén. K. Von Karlstadt] Vous avez peur qu'ils nous trahissent Tusk ? Qu'ils renversent le gouvernement ? Vous ne croyez pas que si les Xenos voulaient notre fin, ils nous auraient poursuivit avec une flotte, et pas avec un tas de réfugiés en guenilles ?
[Cmdr. M. Tusk] Les Marnariens ne sont pas le problème. Les humains, les Telaaris, Bathuriens et autres Akriens en revanche, risquent fort de très mal prendre le fait de voir leurs anciens ennemis leur coller des PVs, les foutre en zonzon, et se battre pour défendre leurs intérêts. Il va falloir faire beaucoup de pédagogie avant ça.

Ori'n hocha la tête. Elle résuma :

[Adm. O. Corde] Je suis d'accord. Les Marnariens ne peuvent être engagés dans l'armée. Nous promulguerons un décret pour interdire le service militaire à toutes les races qui n'étaient pas membres de la Fédération avant les guerres Xenos. Cela risque de vexer les Marnariens, mais faites leur comprendre que c'est pour leur bien. Tusk, je vous charge de ce dossier.

Pour ce qui est du travail, nous disposons encore de beaucoup de matériel de côté. J'aimerai donc qu'on commence par mettre sur pied un plan triennal visant notamment à renforcer notre production industrielle à l'horizon 4305. Disposer de 15 unités de production industrielle à cette date me semble indispensable. Je précise qu'il faudra également nous assurer qu'elles soient alimentées en énergie. Si nous pouvons atteindre vingt, c'est encore mieux. Mais pour l'heure restons humbles.
[Spc. D. Quayl'Umbra] Nous devrons probablement étendre nos territoires exploités pour atteindre cet objectif madame. L'établissement de banlieues autour de New Providence me semble donc indispensable.
[Adm. O. Corde] En effet. Nous étendrons également le Ministère de la Recherche pour qu'il administre d'avantage de travailleurs. Dina, recrutes les meilleurs ingénieurs parmi les Marnariens, et met sur pied une équipe capable d'améliorer nos capacités de production. Je veux que vous soyez opérationnels dès l'année prochaine. Nous utiliserons enfin toute nos ressources restantes pour construire de nouvelles centrales et renforcer ainsi notre production d'énergie. Nous devons commencer à prévoir le moment ou nous n'aurons plus de fuel à bruler pour alimenter nos infrastructures.

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