Exploration de l'Escadre Carnute

Le Système de Lambda Inanis se composait de deux naines rouges : Lambda Inanis A et Lambda Inanis B. Si Lambda Inanis A comptait un tout petit système de trois étoiles, Lambda Inanis B était en revanche une étoile isolée, solitaire, et sans intérêt. Les deux astres orbitaient l'un autour de l'autre à 200 unités astronomiques de distance. Et tout deux présentaient une particularité rare pour des naines rouges : elles étaient particulièrement stables. Ce qui était très intéressant, notamment dans la perspective d'y établir de futures colonies. Ces dernières n'auraient ainsi pas à souffrir des difficultés inhérentes aux explosions solaires et aux vagues de radiations que produisaient régulièrement les naines rouges.

Et c'était là que les choses devenaient intéressantes. En effet, la première planète de Lambda Inanis A, Lambda Inanis A I, était une petite bille blanche, couverte de neige et pourvue d'une fine atmosphère, relativement riche en O2, quoiqu'il y régna une température polaire, et que l'essentiel de la végétation se compose d'arbustes ras, et de petites plantes aptes à vivres dans des environnements très hostiles. Ceci dit, elle présentait un inconvénient net : de taille minuscule, sa gravité en surface n'était que de 0,4G. La seconde planète du système, Lambda Inanis A II, était une géante gazeuse très petite, pourvue d'une atmosphère riche en hydrogène, et entourée de grands anneaux de poussière visibles de très loin. La dernière planète enfin, était un monde rocheux, désolé et sans vie, car pourvue d'une fine atmosphère de méthane et d'azote, et doté d'un impressionnant champ magnétique qui perturbait même les systèmes des vaisseaux stationnés sur orbite.

Le système de Mu Inanis était un système binaire, à deux étoiles naines rouges, situés aux franges de la Constellation du Vide. De là, il était possible d'effectuer un bond PRL vers la Constellation voisine, dite "de l'aigle", mais ce bond supposait un long voyage de prêt de quatre ans à 0,1C. En clair, rien d'envisageable sans préparation, sans compter le fait que des alarmes de danger signifièrent rapidement au capitaine la présence d'une vaste nébuleuse sur le chemin, et autour de la constellation. Il n'aurait toutefois pas eut besoin de l'ordinateur de bord pour s'en rendre compte : la Nébuleuse occupait tout l'espace devant lui, les panaches de gaz étant éclairés par les étoiles de la constellation voisine en de belles volutes jaunes, oranges et rouges.

Le système en lui-même était, du reste, assez intéressant. Composé de deux étoiles qui tournaient l'une autour de l'autre et de leur barycentre, il se composait d'un gros système planétaire de six astres au total. Ces six astres étaient ainsi deux imposantes ceintures d'astéroïdes, qui formaient un nuage de caillasses et de poussières autour des deux étoiles, comme un gigantesque torve. Entre les deux, une géante gazeuse, très petite en comparaison des astres de cette taille, avait creusé un long "fossé", dans la ceinture, en jouant au billard avec les astéroïdes, attirant les plus gros, propulsant les plus petits hors du système ...

Venait ensuite une petite planète rocheuse à l'atmosphère d'azote et d'ozone tout à fait irrespirable. Elle était toutefois intéressante d'un point de vue scientifique, puisqu'elle disposait d'un champ magnétique, avait une masse suffisante pour accueillir une atmosphère (gravité en surface de 0,8G), et surtout, présentait des traces d'oxygène dans son atmosphère. Ainsi, progressivement, comme l'expliqua l'officier scientifique, les rayonnement UV de l'étoile allaient dégradé l'ozone en Oxygène, et un jour, cette planète aura sans doute une atmosphère parfaitement respirable. Il était possible d'accélérer ce processus assez facilement, mais pas avec les moyens actuels de la flotte. En outre en y important de l'eau, la planète serait peut-être ensuite habitable. Bon, l'officier scientifique précisa immédiatement qu'avec la distance qui la séparait de son étoile, elle serait probablement un enfer glacé, d'une température de surface très très loin au dessous de zéro. Et donc qu'en fait, il serait toujours impossible de vivre à sa surface. Mais c'était une curiosité à relever dans le système. Il s'emporta même en conjecture, suggérant la construction de grands miroirs orbitaux pour concentrer les rayons du soleil et réchauffer localement la température ... Pas beaucoup ... Mais au moins l'amener à -30°C ou -20°C. Il faudrait alors être robuste, mais ce serait vivable ... Ceci dit, la planète avait un manteau à base carbonée. Autrement dit, pauvre en minerai de fer. Et si ça se trouve, son cœur ne resterait pas actif assez longtemps pour que ces évènements puisse se produire naturellement un jour. Dans quelques millions d'années, il s'éteindrait, et les vents solaires souffleraient alors son atmosphère comme une bougie ...

Ensuite venait une autre planète carbonée, plus petite, et sans atmosphère, puis un monde ferreux d'une taille similaire à l'astre précédent, mais à l'atmosphère inexistante ...

Les scans de l'escadre révélèrent que si le système n'était pas du tout aussi riche que Zêta Inanis, il était cependant d'un intérêt tout à fait notable. La ceinture de Mu Inanis I présentait ainsi des relevés de moyens à convenables en matières de Matières premières légères, Ressources minières, Précieuses, et Energétiques. Il en allait de même pour la ceinture de Mu Inanis III. Enfin, la géante gazeuse présentait des gisements d'Energie (très faibles même pour une planète de cette taille) et de Ressources Précieuses faible à très faible, mais des gisements d'Hexanox de taille appréciable.

Janvier 4301

Chris Carnute, Lannes, Davout et Bonaparte gagnent un point d'expérience.

Le saut vers Lambda Inanis ne montra rien de particulier dans les scanners. Le convoi put poursuivre vers Zeta Inanis et se ravitailler auprès de la flotte nomade.